Rencontre avec un lavabo sauvage
La propriétaire de la maison où je loue une chambre, dans mon nulle part préféré, est pleine de bonnes intentions et bonne résolutions. C’est d’ailleurs étonnant, on n’est pas en début d’année, ça serait plutôt la période propice à la fainéantise, en ce moment. Enfin je dis ça, je dis rien. Le seul souci est que je me retrouve, à mon grand désespoir, cible de ses bonnes résolutions. En effet, elle a décidé de renover la maison (où elle ne vit pas, soit dit en passant, je suis la seule heureuse locataire de ce charmant endroit). Comme elle est plutôt sympa (même très sympathique, en vérité, mais ça ne cadre avec mon personnage martyrisé de l’histoire, ça m’arrangerait d’avoir affaire à une mégère ou la compassion générée par la lecture de ce billet risque d’être très limitée), elle se débrouille pour faire les travaux quand je ne suis pas là. Je rentre donc de vacances, très (dé)motivée pour reprendre le boulot et retrouver nulle part mon grand copain, et tombe en admiration devant les toilettes : tout a été refait, nouvelles toilettes, nouveau sol, nouveau lavabo et meuble de lavabo, vraiment c’est bien fait et joli ! Ni une ni deux, je me dépêche d’étrenner ces jolies toilettes (très poétique, je sais bien, mais c’est un événement central de l’histoire…), me penche pour ramasser je ne sais quoi, et BANG AIE #$%&#$ de #$*%# de $%#*$. Le nouveau lavabo étant beaucoup plus grand que le précédant, la trajectoire de ma tête est parfaitement calculée pour rentrer en collision violente avec le bord du lavabo traître. Les rénovations c’est bien, mais avait-elle besoin de piéger la maison ?! Je regrette l’ancien tout moche, au moins il était domestiqué, lui.