J'allais râler, j’ai même écrit tout un blurb où je
râlais avec joie et jubilation (pas tout à fait non plus, un peu de sérieux),
et voilà que toutes mes récriminations s’écroulent ! Ce qui pose
d’ailleurs une grave question : vaut-il mieux être mécontent pour avoir le
plaisir de râler ou content mais frustré de la râlerie ? Toute une
philosophie. Je crois d’ailleurs avoir trouvé le meilleur des filons : je
râle de ne pas pouvoir râler tout en étant contente, le plaisir est double.
Le phénomène en question qui me fait philosopher si
philosophiquement étant le passage à l’heure d’été. Les Etats-Unis et le Canada
(enfin les provinces canadiennes qui changent d’heure, plus précisément) sont
passés à l’heure d’été avec trois semaines d’avance par rapport aux années
précédentes. Ce qui fait qu’après trois jours à enfin voir la lumière du jour
en allant bosser le matin, paf, je me retrouve une fois de plus à conduire dans
le noir. D’où le mécontentement (léger, léger, bien entendu) de ce matin.
Seulement ma journée fût fort longue (je travaille bien trop en ce moment et
j’ai peur que ça n’aille pas en s’améliorant, fichtre) et sortir du bureau à
point d’heure tout en voyant le soleil encore haut dans le ciel fait vraiment
super plaisir ! Ça console presque de la longue journée, et enlève toute
la fatigue d’un coup…
Et puis je vais
recommencer à voir les levers du soleil maintenant, ce qui n’est après tout pas
si désagréable que ça en y réfléchissant bien…