Pour en revenir à mon épopée
même pas tragique, d’aucuns pourraient avoir l’impression (erronée, puisqu’il
faut préciser) qu’H&M était le motif ultime de l’escapade. Point du
tout ! Une amie se trouvait être à Edmonton justement par hasard cette
semaine-là, et je ne pouvais donc laisser passer l’occasion d’aller passer la
journée avec elle. En réalité et pour être tout à fait honnête, c’est tous ces
éléments combinés qui ont formé la formule magique, l’idée de passer la journée
avec une amie pour aller faire des boutiques (dont une en particulier, et non
ce n’est pas obsessionnel - ou si peu) et finir en beauté avec une trempette à
l’aquaboulevard local (piscine avec des vagues, toboggans gigantesques qui
tournent et vont très vite très vite, bains bouillonnants malheureusement
fermés pour l’occasion) ne se refusait pas. Compagnie sympathique, magasins et
simili natation, le compte est bon !
Je suis donc passée la
chercher samedi matin, et en avant pour la bousculade inéluctable quand il
s’agit de shopping. On a commencé par le plus important (bien entendu) afin de
limiter les dégâts en matière d’écharpement, et fichtre, quelle idée lumineuse
vu qu’à 10h30 du matin (pour un mall qui ouvre à 10h !) il y avait déjà la
queue pour les cabines d’essayage, et il fallait nager au milieu des jeunes
filles pour atteindre les rayons avec les vêtements convoités. Comme la
natation en milieu à tendance féminine, adolescente et surpeuplée n’est pas mon
sport favori, on a fait vite (et si possible bien).
J’ai été un peu déçue par les
collections en général (je fais presque modeuse aguérrie là, non ?!),
j’espérais des jolis vêtements d’été légers et sympas, alors que j’ai surtout
trouvé des vêtements dans le même style que ceux de l’hiver, en plus légers
mais moins bien : chemises avec le même genre de coupe mais en tissu
transparent (super pratique au bureau, ça fait très pro), petits pulls en tissu
plus fin, et sinon, l’arme fatale pour dire que c’est l’été, du lin, du lin, et
encore du lin. Et le lin et moi c’est une histoire impossible, vu qu’un
troisième larron s’immisce entre nous de façon fort désagréable, tout à fait à
l’encontre de mes convictions : le fer à repasser. Comme je suis pleine de
bonne volonté j’ai tout de même rapporté quelques trophées, mais c’est resté
très raisonnable, tout ça.
Ensuite direction le parc
aquatique, et là bonheur suprême, même pas besoin d’être accompagnée d’un
spécimen de moins d’1m20 en guise de passeport ! Ce qui m’arrangeait bien,
terminer la journée au poste pour cause d’emprunt temporaire d’un enfant égaré,
tout ça pour mériter l’accès aux toboggans aurait été une touche finale un
tantinet saumâtre.
La journée est passée en un éclair,
j’ai à peine eu le temps de me retourner que pouf, il était déjà 18h30, alors
que j’étais tout à fait convaincue de partir vers 15 ou 16h. Alors roule, et
re-roule, et re-reroule… Rien de bien trépidant hormis la mise au ban de mon
ami Bach. Et une aurore boréale pour m’accompagner pendant les derniers
kilomètres, cerise sur le gâteau.