Ménagère modèle… en devenir
Si j’ai bien tout compris (ce qui subodore que mes
facultés de décryptage soient intactes le soir après une loooongue journée
pleine de péripéties dont une séance inoubliable de regardage d’écran
d’ordinateur les yeux dans les yeux), Aphykit m’a demandé (ou proposé) de
révéler au monde entier mes débauches supermarchéesques. Ce qui n’est pas une
mince affaire, vu que ma relation passionnelle avec mes plaques de cuisson est
émaillée de nombreuses ruptures tragiques, renouements souvent brefs, bouderies
à n’en plus finir et j’en passe. Mon frigo a une fâcheuse tendance à me faire
la gueule (je ne vois pas du tout pourquoi, je le laisse toujours avec ses
vieux amis, un ou deux fromages qui puent – pas nécessairement au début mais
tout est une question de patience, même le pseudo camembert canadien le plus
insignifiant finit par puer, pour peu qu’on insiste - une salade qui fait la
tête, quelques canettes de bière bien sages, tout un panel pourtant fort
sympathique !), mes placards sont figés dans le temps vu que le même
paquet de pâtes y traîne depuis un bout de temps… J’exagère un peu mais qu’un
peu, en fait. Heureusement que la révolution de septembre va changer tout
ça !
En France en revanche c’est facile, je n’y fais les
courses que deux fois par an, et j’achète toujours la même chose. Du yop à la
pêche, du Danao, du cidre, du riz au lait nature et vanille, des croissants de
lune, de la viande des grisons, du cidre, des crèmes caramel et vanille, du
reblochon, du vacherin, du jambon de parme, des yaourts à la pêche et à la
pomme, du cidre, du camembert de chèvre… Et ceci est la version courte ne
comprenant que le strict minimum. Aaaahhhhh, encore presque tout un mois !
Grumph.
Du lait, ça varie entre le « homogénéisé » (ne me demandez pas pourquoi il s’appelle comme ça, il m’a fallu un an avant d’oser essayer le « homo milk », je ne savais absolument pas à quoi m’attendre – en fait c’est ce qui se rapproche le plus du lait frais demi-écrémé français, pour simplifier), le 2%, le 1% et le « skim milk » qui est sans doute 0% (ou 0,2%, aucune idée, il faudrait que je regarde) et a un goût d’eau – en un peu meilleur. Je n’ai toujours pas oser acheter du « buttermilk », au passage, et ne sais d’ailleurs toujours pas ce que c’est. Va falloir explorer, un de ces jours.
Du fromage, vu que j’ai entrepris de trouver un fromage digne de ce nom depuis que j’en ai gouté un fort bon à Nulle Part… Graal éphémère inretrouvable… En ce moment je suis en train d’essayer de finir le brie Président version canadienne, cartonneux, gras et sans goût… L’entreprise s’avère ardue.
Je pourrais continuer la liste mais avec toutes les
sortes de lait et toutes les sortes de fromage, on arrive à bien plus de 5, on
pourrait presque considérer que j’ai fait du zèle !
Des endives – ça tombe bien, c’est super difficile à
trouver par ici, je n’ai même pas d’effort à faire pour les éviter. Ce n’est bon que cuit, essoré, roulé dans une
tranche de jambon et baignant dans de la béchamel. Or quand je fais de la
béchamel (les années bissextiles, donc), je mets des coquillettes dedans. C’est
plus facile à essorer, et c’est une valeur sûre, imaginez que les endives se
mêlent de gâter la béchamel. Vision d’horreur. Ah ça se passe aussi en salade
endives-gouda-pomme. Tant que je peux me concentrer sur le gouda et les pommes.