Alors voilà ça y est, ayant enfin fait mon deuil de l’été, je peux
tranquillement profiter de l’automne. Le seul côté qui me déplait dans cette
saison c’est son très mauvais timing, ce n’est pas une vie d’être coincé entre
l’été et l’hiver tout de même ! Encore que j’aime les premiers mois
d’hiver, c’est la longueur (véritable ou ressentie, d’ailleurs) de la saison
qui me déplait.
Les arbres sont magnifiques, parés de vert, jaune, orange, rouge, brun et
j’en passe. Les citrouilles sont de sortie, et je me régale de tartes,
cheesecakes, soupes, muffins, pains (style banana bread, pas du pain style
baguette attention) et autres à la citrouille (je fais difficilement la
différence entre tous les légumes de la famille des citrouilles et des
potirons, et pourtant il y a une variété assez impressionnante de légumes de la
famille des « squash », en anglais dans le texte – si tant est que ce
soient des légumes, j’ai un doute tout d’un coup, peut-être nous font-ils le
coup des tomates à se transformer en fruits sur le coup de minuit ?!). Les
premières bouteilles de lait de poule (ou eggnog, par ici) se trouvent dans les
supermarchés et une si bonne raison de boire du rhum ne peut que se saisir avec
plaisir.
D’ailleurs question métaphysique, étant née les (le ?) premiers jours
de l’hiver (le calendrier décide parfois de me faire naître le jour où l’hiver
commence, seulement ma maîtresse d’école m’ayant dit que les saisons
commençaient toujours un 21, je réfute les affirmations gratuites des
calendriers), suis-je sensée aimer l’hiver ? Ou au contraire abhorrer
cette saison ? Il doit bien y avoir une grande théorie fumeuse établie par
tout plein de gens avec des gros diplômes colorés qui dit que quand on naît on
est fâché(e) pendant quelques mois et donc traumatisé(e) par la saison, ou au
contraire si content(e) de débarquer dans ce monde d’énergumènes disparates que
l’on garde toujours cette saison dans son cœur… Non ?