Etude en terrain hostile
J’ai trouvé un nouveau jeu ces temps-ci : évaluer le
potentiel de futur gendre de ma maman de la faune hospitalesque. Si si, quand
on relit bien la phrase à l’envers elle est très logique et a même un sens pas
caché du tout. Alors les internes d’une heure du matin ont un potentiel très,
très, très bas. Il faut bien l’avouer. La tête endormie et les cheveux en
bataille auraient pu leur faire gagner des points, mais le cerveau endormi dans
la tête et sous les cheveux ont fait descendre l’ensemble dans des abysses
infréquentables. Les internes de jour en revanche trichent avec leurs cheveux
roux pétard et leurs lunettes à monture épaisse qui cachent un petit peu le
visage. Il y a du potentiel ceci dit, à garder en mémoire. Le meneur du moment
étant le professeur tout à fait charmant (je ne sais pas s’il est professeur
mais on va faire comme si, autant lui donner du galon tant qu’on y est). Le
léger bémol étant les quelques années qui nous séparent, mais je vieillis dans
dix jours, je suis sur le bon chemin !
Les jeunes femmes du coin étaient aussi tout à fait
charmantes (et même sympathiques pour celles que j’ai eu le plaisir et l’honneur
d’interviewer), seulement je dois dire qu’en tant que gendre elles ne feront
guère l’affaire. Et mon frère étant désespérément fidèle, il a fait semblant de
ne rien remarquer du tout. Mmmm.