Gastronomie de supermarché

Quand je vais faire les courses dans un supermarché en France, je suis comme une gamine, c’est à peine croyable : tout me tente, impossible de me retenir d’acheter tout plein de produits dont je n’ai vraiment pas besoin… Les paquets de biscuits bien français avec une variété presque infinie, les potages, la charcuterie, les desserts si variés avec yaourts vraiment excellents, crèmes desserts genre danette ou la laitière, crèmes brûlées et compagnie, les rayons de cornichons, moutardes, sauces… La liste est longue. Il y a deux raisons à ma passion (euh… le terme est un peu fort quand même, je vous rassure…) pour les supermarchés français: d’une part ce sont des goûts que j’aime et qui me manquent, et d’autre part… je comprends le magasin… Je sais où trouver les produits, que chercher, la façon dont ils seront arrangés, le packaging me parle…

A contrario, les supermarchés canadiens restent un lieu que je n’apprivoise pas – et qui ne m’apprivoise pas, après tout dans toute relation il y a intéraction. Je finis par trouver ce dont j’ai besoin mais je ne trouve pas toujours les produits vraiment tentants, le packaging me perturbe (la soupe en boîte de conserve fut une mini-révolution dans ma vie !), et bien souvent il me faut essayer 4 rayons avant de localiser le fruit de mes recherches… Ce n’est simplement pas dans ma logique de bonne consommatrice française.

C’est étonnant de voir à quel point on est influencé par un supermarché et par certains produits, un canadien qui vient en France vit très probablement la même chose, il erre sans aucun doute pendant des heures pour trouver ce qu’il cherche et ne comprend pas la logique de l’endroit. Un ami canadien m’a dit un jour que lorsqu’il est tombé malade en Europe, il fantasmait sur de la soupe Campbell au poulet… Si courante au Canada, et introuvable en Europe… Une femme que j’ai rencontrée dans un supermarché canadien m’a dit qu’elle envoyait à son fils en Europe des cartons entiers de Kraft Dinners (le dîner d’étudiant au budget limité par excellence) pour les jours où la maison lui manquait trop… Et j’ai ma réserve de gâteaux secs français pour les jours où je veux un bout de mon pays avec moi. Rien de tout ça ne se rapproche d’un met gastronomique, loin s’en faut, c’est juste des petites madeleines… liées à l’endroit d’où on vient…

Comments

[ishkueu]

Jade > merci, c'est vraiment trop gentil! Mais attention, les cartes postales, photos et bonnes choses je risque de ne pas savoir dire non ;-)
Je viens de recevoir le bouquin de photos de Doisneau sur Paris, je suis trop contente, un 'tit bout de Paris a emmener avec moi...

[Jade]

Ah vi vi on va tenvoyer des vivres ! et pi des photos, des cartes postales .. ceci dit je suis d'accord moi je suis paumée dès que j'ai pas mes rayons habituels etc.. mais ca me fait ca aussi en France ;o)

[ishkueu]

lamere > merci, c'est super gentil, mais attention je risque de te prendre au mot ;-) Pas tout de suite, je suis en train de renouveler mon stock :D

marc o > c'est un vrai bonheur, effectivement rien de remplace la nourriture de sa maman (surtout de la mienne ;-) )

[marc o]

aha, la nourriture de chez soi (de son pays ET de sa maman...:-) so soon, i'm so glad!!!

[lamere]

quand tes réserves seront épuisées, dis-le, on t'en enverra des gateaux!