S’il y a bien deux choses intéressantes à Nulle Part,
c’est les paysages et les animaux… Encore que le jugement est hâtif vu que
c’est une bourgade avec pas mal d’histoire : elle a vu la ruée vers l’or,
a son héros local ayant fait fortune en tombant sur le bon filon, ses
colons-fermiers d’il y a bien longtemps (les premiers venant du Québec,
d’ailleurs, d’où une communauté francophone fort développée dans la région),
son ferry pour faire traverser la rivière en été, et des relations avec les communautés
amérindiennes qui remontent à pas mal d’années, les développements étant un peu
compliqués pour que j’y comprenne grand-chose.
Enfin pour en revenir à mes moutons, je voulais parler
de mon désaccord flagrant avec les orignaux. Je n’ai pas trop de difficultés à
photographier le ciel, pour peu que mon appareil photo soit avec moi, et les
autres animaux se sont gracieusement prêtés aux séances de pause (j’ai même une
tache noire en guise de bout d’ours dédaigneux sur une photo, c’est dire),
seulement les orignaux… impossible. Lors de mon dernier périple, j’en ai vu 7,
quand même, SEPT, mais pas un seul n’était photographiable! Il faisait nuit, la
bête était trop loin, la route tournait et pas moyen d’attraper l’appareil,
bref, tout s’est ligué pour empêcher la rencontre tant attendue du célèbre
« moose » avec ma pellicule (virtuelle, mais « memory
stick » ça rend moins, tout de suite).
Alors voilà, je proteste officiellement pour demander
à ces animaux pour le moins étranges de bien vouloir se prêter aux séances de
pause, tout en restant suffisamment loin de ma voiture pour que l’entrevue
reste cordiale. Et loin de moi aussi si par hasard j’étais à pied ce jour-là,
étant un peu farouche, de temps en temps. Surtout quand la bestiole en question
est aussi énooooorme. C’est pourtant pas difficile, je n’en demande pas trop,
si?...