Une fois le pont traversé, il
a bien fallu continuer la route jusqu’à ce qu’elle fasse une boucle et nous
ramène dans la ville, reprendre le pont dans l’autre sens aurait eu un impact
négatif sur mon héroïsme – c’est vrai, ça s’annule ces choses-là !
Et grand bien nous en a pris,
vu qu’on a fait des rencontres fort intéressantes… Tout d’abord, en passant à
côté d’une ferme on a vu une vache perchée sur une espèce de butte, c’était
super rigolo ! Elle devait avoir la folie des grandeurs… La silhouette de
la vache perchée à 2 ou 3 mètres de haut se découpait sur le ciel blanc, Photographe
en Chef a d’abord cru que c’était une statue (elle était très digne tout
là-haut là-haut) et en a oublié de prendre son appareil !
On est ensuite passé à côté d’un
élevage de bisons, et Photographe en Chef s’est précipité pour prendre des
super photos, alors qu’il faisait super froid et que sans gants les doigts
souffrent assez vite (avec, c’est difficile d’appuyer sur le déclencheur, on
risque fort d’appuyer sur tout plein d’autres boutons et de tout dérégler –
voui j’ai testé…). Il est même allé jusqu’à la clôture en s’enfonçant dans la
neige jusqu’à mi-cuisses, tout ça pour le plaisir de se retrouver nez à nez
avec un bison. Avec juste un malheureux fil électrique entre eux deux.
Perso,
je suis restée sagement à côté de la voiture, j’ai pris une photo de Photographe
en Chef en train de jouer les héros aventuriers de l’extrême (il m’a un
peu piqué mon rôle, là quand même, pffff), et je suis rentrée bien vite à
l’abri au chaud dans la voiture. Mais non, je ne suis pas partie sans lui quand
les bisons ont fait des gestes très menaçants, n’écoutant que mon courage, je
m’en suis presque fâchée avec mon pied droit qui voulait tant accélérer, mais
non, je n’allais pas l’abandonner, surtout pour des photos prises au péril de
sa vie !
Et c’est encore à suivre, je
distille, je distille…