Flan pistache… ou l’objet verdâtre tout à fait identifié
Dans les petites anecdotes amusantes, je passe à la boulangerie (étant encore pour le moins effrayée par le mot ‘plaque de cuisson’, ce n’est pas une phobie banale, j’entends bien) et tombe en arrêt devant un flan vert. Renseignement pris, il s’agirait d’un flan pistache. Six ans de Canada m’ayant formée à toutes sortes d’aliments de couleurs variés – et si possible fluos, et de consistances étranges je m’empresse d’en acheter une part.
Et là grand moment. Je demande à la boulangère ce qu’elle
en pense, et elle me répond qu’elle a gouté le flan pistache et le flan coco,
parce qu’elle n’aime pas le chocolat et que nature ne lui dit rien. Et elle
continue, d’un air très inspiré : mais on goûte une fois, pas deux. […]
Silence. Je m’enquiers de ce qu’elle entend par là : c’est vraiment si
mauvais que ça, c’est très lourd, on tombe malade ?... Ou peut-être la
couleur déteint-elle, qui sait ?
La raison est en réalité plus simple au point qu’elle en
serait presque décevante, à force d’en vendre et de travailler dans une
boulangerie toutes ces patisseries ne font plus envie. Certes. Je comprends
bien. Mais quelle étrange façon de vanter ses produits !