Décidément
C’est tragique. J’abandonne à moitié mon fidèle compagnon de route, mon cher blog, tout ça pour me consacrer à des tas de choses relativement peu importantes mais qui prennent tant de temps comme construire des bibliothèques de mes blanches mains (sous l’égide de notre sauveur à tous, ce beau suédois dont on ne peut se passer), travailler, dormir, sortir, vivre, tout ça tout ça. Et voilà que ce matin, Nulle Part me remettant dans le droit chemin (je suis passée dire bonjour à mon fossé préféré pour deux petites semaines – un peu humide et froid, le fossé, mais toujours aussi charmant) je retarde le moment de me mettre à travailler en écrivant toute une diatribe, me l’envoie soigneusement par e-mail, l’efface de l’ordi sur lequel je me trouvais, travaille, rentre à l’hôtel, me connecte et me prépare à poster ce magnifique morceau de littérature quand…. aaaahhhh… le syndrome de la pièce jointe non-jointe a encore frappé. A mes dépends, qui plus est.
L’objet de l’article était
pourtant passionnant, à savoir la littérature. Parce que grande nouvelle, je me
suis remise à lire. Depuis une semaine et demie, ne crions pas victoire, mais
qu’est-ce que ça fait du bien ! Je crois que mon vieux vice qui m’avait
presque désertée depuis quelque temps s’est réinstallé pour un bout de temps,
et que les retrouvailles furent belles. Je rentre dans mon Centre du Monde dans
un mois et demi, et ma deuxième, non, troisième priorité est de remplir ma
valise de livres français. Je snobe l’anglais c’est décidé, Churchill et les
sous-marins des eaux canadiennes attendront. Sans compter que réapprendre
l’histoire et la géographie vues par d’autres yeux est épuisant, on essaye de
me faire croire qu’il y a sept continents. Les bornes de mon esprit ont besoin
d’un petit répit.