Une amie de Hong-Kong (que j’ai rencontrée dans un
pensionnat anglais il y a bien 13 ou 14 ans – ne posez pas de questions, c’est
compliqué !) est venue au Canada en vacances avec sa sœur pour deux
semaines. Elles ont vadrouillé la
première semaine, puis ont débarqué chez moi pour quelques jours. On est parti
en voyage pour le week-end, histoire de continuer un petit peu les explorations
– je suis toujours partante pour trouver des excuses me permettant de ne pas
travailler un lundi.
Et au cours de notre escapade de trois jours, j’ai
découvert un fait bouleversifiant. On a une idée de la mode totalement
opposée : pour être à la pointe de la branchitude au Canada (et en France,
pour une fois ces deux-là sont d’accord), il faut être le plus bronzé(e)
possible. Bronzage uniforme et parfait, bien entendu. Alors que l’appartenance
aux gens « in » à Hong-Kong… est basée sur l’inverse. Il faut être le
plus pâle possible. Je devrais aller là-bas, avec ma peau fluorescente de
blancheur, je serais dans mon élément!
Seulement malgré mon ouverture d’esprit légendaire, je
n’ai pas pu m’empêcher de rire quand mon amie et sa sœur se sont mis de la
crème solaire dans la voiture. Fenêtres fermées. Elles ont raison ceci dit, un
magazine hautement scientifique (Cosmo pour ne pas le nommer) m’a appris que
les vitres ne protégeaient pas de tous les rayons. Mais ça m’a quand même fait sourire,
on ne se refait pas. Je n’ai pas non plus réussi à réprimer un sourire quand la
sœur de mon amie s’est mise à se balader avec son énorme veste polaire en guise
de couverture pour se protéger du soleil, ce par 35°C minimum…
On est vraiment bizarre, tous autant que nous sommes, à
nous arrêter sur des critères aléatoires établis par je ne sais qui pour je ne
sais quelle raison – et qui ont une fâcheuse tendance à nous imposer une ligne
de conduite pas nécessairement désirée.