Petit bilan (I)
Je commence doucement à comprendre pourquoi j’ai tant de
mal à écrire… Les sujets autour desquels tourne ma vie sont particulièrement
inintéressants pour un blog : boulot, chiens, famille, et surtout…
complaintes en tout genre (tiens au passage je découvre que
« râlerie » n’existe pas dans la langue française, ce qui me paraît
fort paradoxal !). Je découvre avec grand étonnement que le cliché du
français qui râle, s’oppose à tout, argumente à tout va, refuse d’envisager le
moindre changement avec ne serait-ce qu’un soupçon d’impartialité (ne parlons
même pas d’enthousiasme) est non seulement justifié, mais surtout et à mon
grand désespoir, terriblement contagieux.
Le canadien de la côte ouest étant dans une logique
parfaitement opposée à celle du français (d’où qu’il soit, il me semble que le
phénomène est national) : un positivisme qui touche à la bisounourserie,
où tout est fantastique, phénoménal et surtout « fun ». Le cours de
mathématiques fondamentales : « super fun ». Le
boulot : « awesome ». Le dîner chez Wendy’s (équivalent
d’un Burger King particulièrement populaire aux US et au Canada) :
« fantastic ». La vie là-bas : « best ever » .
Après une année où on se demande où se cache la source de jolis champignons roses, et où on se dit que tout de même un minimum d’esprit critique ne serait pas superflu, on commence à rentrer dans la logique de mise en relief des éléments et événements sympathiques et positifs de la vie, et on se surprend à s’enthousiasmer dans un certain nombre de circonstances pourtant moyennement folichonnes de prime abord.
(...)