Une fois n’est pas coutume, je vais parler d’un sujet qui
n’est ni drôle, ni léger. Et que je dramatise sans nul doute. Il faut que je
fasse opérer mon chien, et c’est fou comme ça m’inquiète / perturbe / terrorise
/ obsède / embête (rayez les mentions inutiles).
Je ne vais pas décrire les pourquoi des comment, aucun
intérêt, et puis ce n’est qu’un chien, pas un être humain, mais j’ai
l’impression d’être comme une maman terrorisée à l’idée d’emmener son petit se
faire charcuter alors qu’il n’a pas l’air d’aller si mal, de prime abord.
J’ose sans doute cette comparaison parce que je n’ai pas
d’enfant, mes sentiments auraient sans aucun doute une toute autre ampleur, je
ne confonds certainement pas un chien et un enfant. Il n’en reste pas moins que
ce chien dépend de moi et uniquement de moi, et qu’avoir le bien-être et la
santé d’un être vivant entre ses mains est une bien lourde responsabilité.
Surtout quand les tenants et aboutissants médicaux n’ont rien d’une évidence.
Je comprends la toute-puissance qui s’empare parfois des mamans qui lancent de
grands « je suis la mère, je SAIS ». Les décisions sont tellement
lourdes que lorsqu’on les prend et les assume, je conçois que l’on puisse
oublier qu’on n’a pas pour autant systématiquement raison.
Bref. Tout cela pour dire que je me prépare quelques
semaines délicates, que j’ai la souffrance et la douleur en horreur et que je
n’ai aucune envie d’assumer ce qu’il va me falloir assumer. Dire qu’il faut
être adulte. Grumph.