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Petits riens essentiels
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24 février 2009

La quête de la perfection

Une amie m’a dit un jour que sa mère avait pour principe de laisser faire la nature pour tout ce qui touche aux animaux, et donc de ne jamais – ou que très peu intervenir. Je crois qu’elle est fondamentalement contre toute chirurgie sur les animaux, et estime que la nature a ses raisons. Je ne suis que partiellement d’accord, très honnêtement.

Sur le principe en effet, ce sont des animaux qui, s’ils vivaient dans la nature, seraient régis par les lois naturelles. Seulement cela fait bien longtemps que l’humain intervient et déséquilibre le tout : nombre de races n’existeraient pas dans un milieu sauvage, elles ont été tellement modifiées et traficotées par les humains que ce sont des animaux purement « domestiques ». Et à partir du moment où les humains fragilisent une race dans une recherche de l’esthétisme, j’estime que c’est aux humains d’en assumer les conséquences et de « réparer » l’animal, si tant est que cela soit possible – et durable.

Quant aux soucis médicaux qui n’ont pas nécessairement un lien avec les altérations génétiques, comme une tumeur ou autre, je pense que c’est un peu cruel de ne pas intervenir si le problème est découvert suffisamment tôt et qu’il est curable. En revanche si on sait que l’intervention n’aura qu’un effet très ponctuel, je trouve qu’elle a un intérêt limité pour l’animal et serait plutôt d’avis de laisser les événements suivre leur cours.

D’une manière plus générale, j’ai toujours l’impression que l’on passe son temps à courir après la perfection. Que ce soit pour les animaux ou les humains, pour le coup. Il manque un peu de ceci, il y a un peu trop de cela… Les dents pas parfaitement alignées, les yeux un peu de travers, les muscles pas assez dessinés, les fesses un peu trop plates, les pieds trop ronds… J’enfonce des portes ouvertes en disant cela, c’est certain, et suis d’autant plus mal placée pour le dire que je m’applique à corriger au fur et à mesure les traits qui ne me plaisent guère mais tout de même, je pense que l’on ne célèbre pas assez les idiosyncrasies de chacun.

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