Je crois que j’ai battu un
record ce matin, -32.5°C ! Enfin peut-être que ce n’est pas mon record,
toutes mes petites voitures n’ayant pas un thermomètre extérieur, seulement
celle que je conduis en ce moment a largement insisté sur ce fait : -32.5°C, ni plus ni moins.
Je suis d’ailleurs
impressionnée par la bravoure de ce petit thermomètre : c’est sans doute
un des métiers les plus pourris qui soit, thermomètre. Il reste nuit et jour
dans la voiture, fait son travail très consciencieusement (je suppose toutes
les minutes ou toutes les 30 secondes, quelque chose dans le genre), ne râle
jamais, et pour autant on ne s’intéresse à lui que quelques minutes par jour.
Environ une heure, en moyenne. D’où 23 heures inutiles et bien vides…
Sans compter que ce petit
thermomètre étant fort perfectionné, il a une fesse à l’extérieur, donc par
-30°C, et une à l’intérieur, qui passe de - je ne sais combien (sans doute
-30°C aussi, le froid a bien le temps de pénétrer dans l’habitacle, en une
nuit) à +24°C en un peu plus d’un quart d’heure. Et pouf, +50°C d’un coup pour
l’une, et rien du tout pour l’autre (juste une légère brise comme touche
finale). Entre les chocs thermiques, les dédoublements de personnalité et les
abandons chroniques, je m’étonne qu’il continue fidèlement son bonhomme de
chemin sans protestations aucunes !